LSAL 11: Classification interne du groupe bantoïde I

Référence: ISBN 9783895860928
135,80


Classification interne du groupe bantoïde I

Pascale Piron
Université Libre de Bruxelles

Cette étude est répartie en deux volumes. Le premier volume comprend l'intro-duction, l'historique des classifications et la première partie de l'analyse des données lexicales. Le second volume contient la suite de l'analyse des données lexicales, une discussion de la méthode lexicostatistique, les commentaires des résultats lexico-statistiques, la conclusion, la bibliographie, un index des langues et une annexe avec la matrice de similarité lexicale.

Premier volume: Ce travail porte sur la classification interne du groupe linguistique bantoïde qui est un sous-groupe de l'ensemble Benue-Congo (phylum Niger-Congo). Le nombre de relevés utilisés pour la classification s'élève à 173 : 82 parlers bantoïdes non bantous du Nigéria et du Cameroun et 91 parlers bantous de l'Afrique centrale et méridionale. L premier volume de cet ouvrage commence par préciser le contexte dans lequel ce travail a vu le jour et l'objectif qui lui était assigné. L'introduction se termine par la liste des langues bantoïdes utilisées et par une identification de la place qui leur était attribuée dans les classifications antérieures.

Le premier chapitre faire d'abord le point sur la signification des termes "bantoïde" et "bantou" et sur l'usage qui en est fait depuis 1895. Il retrace ensuite l'histoire de la classification des langues bantoïdes et le contexte dans lequel chaque étape de cette classification a été franchie.

Le deuxième chapitre contient l'ensemble du corpus et les analyses fondées, dans la mesure du possible, sur les principes de la méthode comparative. Il se présente comme une suite de 93 sections dont la première explique la présentation et l'organisation des suivantes. Les 92 sections qui suivent portent sur chacun des items de la liste lexicostatistique qui a été utilisée: ces items sont classés par sens et par ordre alphabétique (1.arbre, 2.assis, 3.beaucoup, etc.). Les analyses consistent à identifier et justifier les séries de formes apparentées qui servent de base au calcul lexicostatistique. Ce chapitre publie donc tout ce qui sous-tend la classification: corpus, analyses et arguments qui soutiennent le découpage en séries de formes apparentées, proto-formes et formes synchroniques provenant d'autres groupes linguistiques. La suite du deuxième chapitre se trouve dans le second volume.

Second volume: Le second volume commence par la dernière partie du deuxième chapitre consacré à l'analyse des données lexicales. Le troisième chapitre expose, d'un point de vue général, les avantages et les inconvénients de la méthode lexicostatistique, ses ambitions et ses limites. Il tente aussi de montrer la valeur de l'approche lexicostatistique dans le contexte propre aux langues bantoïdes et la place importante qu'elle occupe par rapport à d'autres méthodes utilisées, elles aussi, à des fins classificatoires.

Le quatrième chapitre examine les résultats du calcul lexicostatistique portant sur les 82 parlers bantoïdes et les 91 langues bantoues considérés. Il s'ouvre d'abord sur une identification des parlers qui forment des ensembles dialectaux. Il envisage ensuite les groupes de langues, en procédant de proche en proche, et du plus petit vers le plus grand. Cette description se fait à partir du modèle d'arbre qui illustre la classification complète selon la méthode de la moyenne de groupe. La double lecture de l'arbre s'effectue d'une extrémité à l'autre de la base, de la première à la dernière langue. Première lecture : les ensembles linguistiques que l'on peut considérer comme des groupes sûrs, les groupes "stables". Seconde lecture : les ensembles établis avec moins d'assurance, les "groupes valides". Les langues isolées ou celles qui "flottent" dans les classifications sont l'objet d'un commentaire particulier qui figure dans la section suivante.

Ces quelques sections qui portent sur l'identification des groupes stables, des groupes valides et des langues isolées ou flottantes, n'envisagent que les langues bantoïdes non bantoues et les langues bantoues du nord-ouest relevant des zones A et B. Une question vient clore ce chapitre : jusqu'à quel point les groupes qui s'établissent sur base d'un pourcentage d'apparentement très faible peuvent-ils encore être correctement interprétés ?

Ou: quel est le seuil au-delà duquel une interprétation en termes de classement ne peut plus être faite valablement ?

Le cinquième chapitre est celui de la conclusion générale. Il résume l'ensemble des apports de cette enquête lexicostatistique à la classification interne et externe du groupe bantoïde: il redéfinit les groupements les plus sûrs et propose de modifier les classifications antérieures sur plusieurs points, tout en montrant les limites qui sont celles de l'enquête elle-même. Il met aussi l'accent sur les rapports qui s'établissent entre les langues bantoïdes et les langues bantoues et sur la nécessité de ne plus traiter ces deux groupes séparément. La conclusion rappelle que la description et la comparaison des langues bantoïdes n'ont que peu progressé ces quinze dernières années, de sorte que la question de leur place par rapport aux autres groupes du Benue-Congo reste une question ouverte. Dans une perspective plus large encore, c'est toute la classification interne du groupe Benue-Congo qui devrait être améliorée.

Après la bibliographie figure un index des langues et des groupes de langues qui porte sur l'ensemble du travail. L'annexe contient la matrice de similarité lexicale produite par le calcul lexicostatistique.

Vol.I. ISBN 9783895860928. LINCOM Studies in African Linguistics 11. 350pp. 1997.

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